dimanche 22 décembre 2013

Les 18 règles de vie du Dalaï Lama

Photo © Jamie Williams
Photo © Jamie Williams
1. Prenez en compte que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques. 
Le risque est impliqué dans chaque grande occasion de la vie. S’il n’y avait pas de risques, alors tout le monde agirait, ce qui rendrait les gens « ordinaires » et non « grands ». Démarquez-vous des autres comme celui qui peut non seulement prendre des risques, mais qui apprécie de le faire.


2. Lorsque vous échouez, n’échouez pas la leçon. 
Si vous oubliez ce que vous avez appris à ne pas faire, vous serez condamnés à répéter vos actions. Plus important encore, ne craignez pas l’échec. Car l’échec est le précurseur de la réussite. Rien de grand ne s’est accompli sans échec.

Le but de la vie n’est pas que nous soyons parfaits, mais que nous devenions la meilleure version possible de nous-même. Il est plus important d’être authentique qu’infaillible, et nous gagnons à écouter notre instinct. Les seules vraies erreurs sont celles que nous commettons à répétition. Les autres sont des occasions d’apprentissage.


3. Suivez les trois R : 
Respect de soi – La confiance est la clé de la réussite et si une personne ne se respecte pas, vous ne pouvez pas croire en elle. Ainsi, si vous ne vous respectez pas, vous ne pouvez pas réaliser de grandes choses puisque vous ne pouvez respecter les autres.

Respect des autres – Et vous serez respectés en retour. Si vous ne retournez pas le respect des autres, certains présumeront qu’ils ne valent pas la peine d’être respectés, et de ce fait, ils ne se respecteront pas.

Responsabilité pour toutes vos actions – Vous êtes seul responsable de vos sentiments, de vos actions, de votre réussite, etc. Vous contrôlez totalement votre vie, il ne faut pas essayer de blâmer les autres pour ses erreurs et ses malheurs.


4. Rappelez-vous que ne pas obtenir ce que vous voulez est parfois un merveilleux coup de chance. 
Essayer d’obtenir tout ce que vous désirez ne sera pas nécessairement bon pour vous dans le long terme. Si quelque chose semble ne jamais fonctionner, comme si le destin intervenait, pensez à lâcher prise et revenez y plus tard. L’Univers agit de façon mystérieuse et doit être digne de confiance.


5. Apprenez les règles pour savoir comment les transgresser correctement. 
Les règles sont faites pour être transgressées. La plupart d’entre elles sont mis en place par les anciens établissements corrompus qui ne cherchent qu’à asservir et maintenir leur propre pouvoir. Quand il s’agit de transgresser les règles, faites-le correctement pour éviter les répressions. Mais par-dessus toutes choses, assurez-vous que vous le faites dans les règles. Si l’autorité n’avait jamais été remise en question, nous serions civilisation stagnante.7


6. Ne laissez pas une petite dispute briser une grande amitié. 
Évidemment, l’amitié est bien plus importante qu’une petite dispute, mais très peu de gens mettent cette règle en pratique. Vous devez également être en mesure de suivre la règle #7 pour pouvoir suivre la règle #6.


7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez immédiatement des mesures pour la corriger. 
Et ne laissez pas votre fierté faire obstacle à ces mesures. Pardonnez-vous et prenez-en l’entière responsabilité. Cela en dira long sur votre personne. Ce n’est pas le nombre de nos échecs qui déterminent notre réussite finale, mais notre capacité à en extraire de la sagesse, puis à passer à autre chose avec une énergie nouvelle.

Les erreurs sont neutres; nous pouvons en faire ce que nous voulons. Selon notre manière de les percevoir, elles nous accableront ou nous guideront vers le succès.


8. Passez un peu de temps seul chaque jour. 
Peu importe ce que vous faites, passez au moins 30 minutes de votre journée seul dans un endroit calme. Cela vous donnera au moins une demi-heure pour observer ce qui se passe dans votre vie, de prendre conscience de qui vous êtes et de comprendre ce que vous voulez. Que ce soit à travers la prière, la méditation, le yoga ou le golf, ce rituel est un « must ».


9. Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s’envoler vos valeurs.
Le monde est en constante évolution. Si vous n’êtes pas ouvert au changement, alors vous serez malheureux. Vous allez vous-même changer, mais cela ne veut pas dire que vos valeurs doivent changer aussi. Accueillez les nouveaux lieux, les nouveaux visages et les nouveaux amours, mais ne changez jamais ces parties importantes de vous-même, sauf si vous avez de bonnes raisons de penser que vous aviez tort d’y croire.


10. Rappelez-vous que le silence est parfois la meilleure réponse.
Le silence conduit à la contemplation détendue au cours de laquelle les émotions ont moins d’influence et où logique peut prendre le relais. Par exemple, si vous vous disputez avec un ami, garder le silence au lieu de riposter en vous emportant est plus efficace et mettra fin à la dispute beaucoup plus rapidement.


11. Vivez votre vie avec honneur. 
De ce fait, lorsque vous vieillirez et vous regarderez en arrière, vous serez en mesure d’en profiter une seconde fois. Vous allez devoir vivre avec vos actions pour le reste de votre vie, alors pour vous épargner le regret et l’angoisse, vivez votre vie avec honneur à partir de maintenant. Les bonnes choses viennent et les bonnes personnes aussi. Vous ne serez jamais puni pour avoir agi avec intégrité.


12. Une atmosphère d’amour dans votre maison est le fondement de votre vie. 
C’est la règle où vous avez le moins de contrôle. Comme dans la règle # 3, si vous respectez (aimez) votre famille, ils vous respecteront et vous aimerons en retour. Faites entrer l’amour dans votre maison. Faites briller les murs avec de la tendresse. Cela établira une base solide dans la vie de vos enfants.


13. Lorsque vous êtes en désaccord avec les êtres chers, concentrez-vous uniquement sur le présent.
Ne réveillez pas le passé. Le passé est constant, immuable. Réveiller le passé ne peut qu’apporter plus de douleur à la situation. Pardonnez les actions passées et concentrez-vous sur le présent.


14. Partagez vos connaissances.
On apprend tellement dans une vie. Partager vos connaissances avec les gens que vous rencontrez, cela ne peut que les aider. Plus important encore, partager vos échecs et vos expériences pour que les autres ne reproduisent pas les mêmes erreurs.


15. Soyez doux avec la terre. 
La terre est l’endroit où nous vivons. Donc, cela devrait être évident. Blesser la terre c’est se blesser soi-même, l’avenir de vos enfants et de vos proches.


16.  Une fois par an Aussi souvent que possible, allez quelque part où vous n’êtes jamais allé auparavant.
Découvrez de nouveaux lieux et de nouvelles choses. Vous pourriez vous retrouver avec quelqu’un quelque part qui vous rend plus heureux. La Terre est si vaste avec des endroits uniques et magnifiques, pourquoi ne pas aller explorer un peu ?


17. Rappelez-vous que la meilleure des relations est celle dans laquelle votre amour pour l’autre dépasse vos propres besoins. 
L’inverse peut être un indice que votre relation doit se terminer. Si vous avez besoin de quelqu’un plus que vous l’aimez, c’est un signe de dépendance, pas d’affection. Trouvez quelqu’un où l’amour est la force dominante et dans laquelle la relation est beaucoup plus épanouissante.


18. Jugez vos réussites d’après ce que vous avez eu à renoncer pour y arriver. 
Décidez ce que vous voulez. Concevez votre vie idéale et foncez. Ne laissez aucune partie de ce rêve s’échapper, ainsi, vous ne vivrez jamais dans le regret. Tout est bon, car tout est utile –  dans la mesure où vous savez saisir les occasions d’apprentissage qui se présentent à vous.

Si vous percevez les expériences difficiles comme de mauvais présages, elles auront un impact négatif. Si vous les voyez comme des occasions de croître, vous saurez les transcender.



dimanche 15 décembre 2013

Savoir sentir le vent tourner

L'histoire que Jung raconte à propos de la synchronicité est significative. Le scarabée doré en est la vedette. Une patiente, en proie à de grandes difficultés pour assumer la subjectivité et l'irrationalité des relations humaines consultait Carl Gustav Jung régulièrement. Cette difficulté la contraignait à  vouloir rationaliser l'rrationalisable : l'humain, l'émotion, l'intuition. Au cours d'une consultation, cette patiente raconta un rêve à son médecin.
Dans ce rêve, un scarabée doré était très présent. En le disant, la patiente ne comprenait pas la présence de cet insecte dans son rêve et demandait conseil à Jung qu'elle savait expert en la matière. A ce moment-là, un bruit se fit entendre sur le carreau de la fenêtre du cabinet du psychiatre. Ce bruit était produit par un insecte qui tapait au carreau, comme un insecte le fait souvent, non pour entrer dans la pièce mais simplement parce qu'il ne voit pas la vitre. Jung ouvrit doucement sa fenêtre pour découvrir que l'insecte en question était un scarabée doré. Il prit doucement l'insecte dans sa maijn, le montra à sa patiente et lui dit simplement "Le voilà votre scarabée doré !". La patiente comprit alors le message de son médecin et la signification de ce micro événement qui changea sa vie. La rationalité n'explique pas tout et elle était bien obligée de reconnaître l'existence de ce lien entre ce qu'elle était en train de dire et ce qui se produisait là, devant elle.  Cette coïncidence entre une réalité intérieure et un événement extérieur, totalement objectif et relié à cette subjectivité interne peut être stupéfiante. Elle est souvent très émouvante, et le temps à ce moment-là se contracte, se densifie, comme si les sens étaient en éveil extrême.

L'intuition se met en éveil quand nous sommes en situation de changement, en passe d'une forte transition qui nécessite une transformation. Dans ces périodes, nos sens nous aident à repérer des signes que d'd’ordinaire nous n'aurions pas vus. La répétition de ces signaux est parfois très étonnante à observer. Les événements synchronistiques revêtent une indiscutable coloration affective que Jung appelait Numinosité ; terme relié au divin, au sacré, selon lui, à l'inconscient collectif aussi selon Bergson.
Alors, si cela vous arrive de ressentir, de percevoir quelque chose de particulier, d'entendre une chanson dans votre tête alors que vous ne l'avez pas écouté récemment, si vous retombez plusieurs fois sur le même sujet, le même thème, si tout à coup, le nom d'un ami vous revient sans raison, écoutez-vous ! Ecoutez le message que vous envoie votre intuition ! Creusez ! Tentez de décrypter ce message ! Il est peut-être le signe qu'une grande transformation s'annonce dans votre vie. 

dimanche 15 septembre 2013

Peines communes, tristesses solidaires

Un monsieur passe dans l’allée centrale, en nage, traînant sa valise,  au téléphone, énervé. Il parle arabe et français, un savant mélange des deux langues. On capte quelques mots. On comprend qu'il s'agit de sa femme au téléphone. Il dit en raccrochant "Elle va réussir à rater le train". Coup de sifflet, portes qui se ferment, le monsieur revient dans la voiture, parlant fort, sa femme le suit. Elle a finalement réussi à sauter dans le train. Ils s’assoient face à moi. Ils se calment, se sourient, s'embrassent tendrement et pudiquement. La femme s'endort. Son téléphone n’arrête pas de sonner. Celui de l'homme aussi. J'échange des regards avec l'homme, des coups de fil nombreux, je comprends qu'ils vivent un décès. Arrivés à Lyon, regard implorant de l'homme vers moi. Il dit "Je peux pas y croire" et fond en larmes. Je le prend dans mes bras. Je lui dis "J'ai perdu mon fils il y a un an et demi. On y arrive. C'est dur, mais on y arrive". Sa femme "Tu vois. Tu peux trouver du réconfort avec d'autres personnes. Merci Monsieur". Il pleure. Il me prend la tête. Il m'embrasse sur le front. Je pleure.
Il avait perdu son père le matin même.


mercredi 7 août 2013

Nomadisme entre stabilité et mouvement, entre protection et ouverture

Cette photo, je l'ai prise à l'intérieur d'un tipi dans les Laurentides. Elle symbolise pour moi la beauté et le mystère du nomadisme ; à l'intérieur on est  entre ciel et terre, ombre et lumière, stabilité et mouvement, protection et ouverture.

mardi 6 août 2013

Celtitude assumée



Celtitude assumée, de Quimper à Dublin, de Lorient à Santiago, les cornemuses guerrières, les binious khoz stridents, les bombardes puissantes, les bodrhans, ces tambours irlandais qui jouent comme tout un orchestre percussif, les tambours crépitants, les flûtes magiques, les accordéons diatoniques qui soufflent leur peine ou leur joie, les fiddles qui jouent les équilibristes et  les guitares qui rythmenet le tout, lorsque ces sons montent du bas de la ville, l'oreille se dresse, les corps se lèvent, les âmes s'élèvent, lorsque ces mélodies s'évadent, elles semblent emporter avec elles le passé et le futur. 
Celitude assumée.
Ecoutez voir ça 

Doolin
Doolin' Extraits de l'album "Live in Lorient"
ou ça

Amazing Grace au Festival Interceltique de Lorient (FIL) 2011
Ken avo

Travail : souffrance ou accomplissement. Une nouvelle question de JkYTµ le martien.

Mais pourquoi parlez-vous toujours de travail ? dit JkYTµ *le Martien à un monsieur équipé d'une drôle de coque sur la tête, d'un gilet jaune fluo et d'un drôle de boitier noir avec une grosse antenne (probablement un accessoire signe de supériorité, pensa le martien).
- Pas vrai ! On parle aussi de turbin, de boulot, de taf, de job, de bizeness...
- Ouh la. Je ne connaissais pas tous ces mots...
JkYTµ se dit que le monsieur voulait obtenir grâce à ses yeux en essayant de lui apprendre des mots nouveaux... et puis, il se dit que non. Le monsieur voulait seulement parler, et c'était déjà bien. D'autres l'avaient moins bien accueilli avec ses questions bizarres lire ici "Mais pourquoi faites-vous la fête le Jour de l'an?"
- J'ai rencontré il y a peu de temps un médecin qui m'a dit que le mot travail était aussi utilisé chez vous quand une femme allait accoucher de son enfant. 
- Ah oui ! C'est vrai ! dit le monsieur au gilet jaune, un peu perturbé. 
- Et le même médecin m'a dit que le mot "travail" venait d'un ancien mot "Tripalium" qui était un instrument de torture. C'est bizarre d'appeler quelque chose que vous semblez faire tous les jours à une torture ou une souffrance.

- Ben... oui... je sais pas ... répondit le monsieur un peu bougon. Bon, j'ai du travail ! Alors, bon, voilà, je vais devoir...
- Vous voyez ? Vous recommencez ! l'interrompit JkYTµ, amusé.
- Ecoutez, c'est pas moi qui fait la langue française, hein ? j'y peux rien moi. 
JkYTµ se dit que la conversation avait bien commencé mais qu'elle commençait à déraper. Il devait calmer un peu le jeu.
- Je ne voulais pas vous embêter en vous posant cette question, vous savez. C'est juste que je m'interroge. Et quand je m'interroge, j'interroge la personne qui me semble adaptée pour réfléchir avec moi. Alors, j'ai une autre question.
- Allez-y, fit le monsieur, un peu impatient mais plus enclin à répondre.
- Le travail est-il pour vous une souffrance ?
- Heu ! Non ! Enfin, ça dépend des jours. 
- C'est-à-dire ?
- Et bien, parfois, on se fait mal, avec des outils ou des charges à porter.
- Oui, je vois que vous travaillez avec des grosses machines et puis, vous creusez des trous et puis vous semblez aussi construire des choses. 
- Oui, voyez ! On travaille pas devant un ordinateur ! 

- Et si vous deviez travailler devant un ordinateur ?
- Alors, là, ce serait une vraie souffrance, je crois. Je déteste ça. 
- Parce que ce n'est pas la même souffrance ? interrogea l'extra-terrestre 
- Non, pas du tout. Quand je me coupe ou que je me fais mal à un muscle, je peux le soigner. Quand je dois soigner une souffrance qui vient d'un problème d'envie, je ne sais plus la soigner ; l'envie, ça s'invente pas...
- Et vous croyez que c'est pour ça que vous appelez le boulot le "travail" ? Ça voudrait dire que les gens font quelque chose qu'ils n'ont pas envie de faire ou qui les font souffrir ?
- J'avoue que je ne sais pas répondre à votre question, fit le monsieur dépité. Ce que je sais, moi, c'est que j'aime mon boulot et que j'y viens tous les matins avec le sourire. Si les gens n'aiment pas ce qu'ils font, ils devraient changer, voilà tout. Mais, je sais que parfois ce n'est pas si facile d'avoir le choix.
Le martien et le monsieur se dévisagèrent un instant, comme pour mesurer l'écart qu'il y avait entre eux. Et puis, le monsieur, se redressa, le menton en avant.
- Mais, dites-moi, et vous, enfin... je veux dire, chez vous, enfin... là-haut, le travail, c'est quoi ? 
JkYTµ prit quelques instants avant de répondre.
- Nous, on n'a pas de "travail" à proprement parlé. Nous parlons plutôt - aux erreurs de traduction près- d'oeuvre, de construction, de projet, de partage. Nous associons donc le mot travail à son résultat, et donc le mot travailleur à ce qu'il fait : ouvrier, constructeur, projeteur, partageur. 
- Nous faisons ça aussi. Mais le mot travail, le mot commun à tous ceux qui font quelque chose, comment le traduisez-vous ?
Là encore, le martien prit son temps. Ce n'était pas facile de répondre à cette question. Il n'y avait pas d'argent sur sa planète et le rapport au travail était donc différent. Leur civilisation était organisée autour du partage de l'énergie et de la pensée, pas autour de la création de la richesse comme c'était encore la cas ici.
- Je crois que le mot qui s'en rapproche le plus est le mot "^§¤¤^p" qui se rapproche assez de deux de vos mots "accomplissement" et "quiétude". 

- Ah oui ! Pas mal ! Je crois que je fais ça la plupart du temps alors. Enfin, pour la quiétude, la tranquillité, je crois que je dois faire encore des efforts, fit le monsieur en souriant. 
- Tant mieux ! lui répondit le martien
- Bon, je dois vous laisser...j'ai des choses à accomplir, s'amusa l'homme au gilet jaune, la coque sur la tête et le boitier noir à la ceinture. 
- Merci de m'avoir parlé. C'était très intéressant. Merci aussi de mettre du cœur à votre ouvrage. Du coup, j'en ai encore plus sur le mien. 
- Ah oui ? Et c'est quoi votre ouvrage ? s'enquit le monsieur
- Probablement de récolter des surprises pour cultiver un futur plus surprenant. Je vous souhaite une belle continuation cher Monsieur.


JkYTµ : prononcer ki é tu

jeudi 1 août 2013

Le Roi Arthur et le géant vert : énigme

Le Roi Arthur se promenait à cheval dans la forêt de Brocéliande. Tout à coup, au détour d'un sentier, il vit apparaître devant lui un magnifique cerf. Jusque là, rien de bien surprenant : la forêt en compte des centaines. Non, la particularité de ce cerf était qu'il était blanc, totalement blanc, des bois aux sabots.
 
Le Roi Arthur, en chasseur invétéré, dégaina son arc et l'arma doucement sans faire aucun bruit. Le cerf le regardait toujours, droit dans les yeux, comme sûr de lui. Au moment où il voulut lâcher sa flèche, le Roi fut bousculé par quelque chose qu'il ne put identifier tout de suite. Son cheval fit une embardée et Arthur eut du mal à rester en selle. Le fier destrier- enfin, fier c'est une manière de dire- enfin calmé, le Roi Arthur put se retourner et ne vit dans un premier temps qu'une partie d'une jambe énorme qui appartenait elle-même à un corps immense, et, vert. 
- Il n'y a que moi qui ai droit de vie ou de mort sur les animaux magiques de cette forêt, lança le géant du haut de sa hauteur. Pour te punir Arthur, tu auras la tête tranchée.
Le souverain déglutit, puis se reprit, redressant la tête et le cou
- Qu'est ce qui te ...
- Tais-toi ! l'interrompit le géant vert. Comme c’est la première fois que je te prends sur le fait, je vais te laisser une chance. Si tu ne veux pas avoir la tête tranchée, tu devras répondre à une question.
- Laquelle ? fit le roi Arthur, un peu soulagé quand même
- La question est la suivante : quel est le plus ardent désir d'une femme ?
- Cela me semble simple, pensa Arthur assuré de trouver la réponse facilement avec toutes les femmes de son royaume : il lui suffira de toutes les interroger. 
Et le géant poursuivit
- Tu as un an, jour pour jour, pour trouver la réponse, et tu as droit à autant de réponses que tu le souhaites. Maintenant, va ! 

Rentré à Camelot, le Roi alla voir son épouse, Guenièvre. 
- Guenièvre, dis-moi. Quel est ton plus ardent désir ?
- Avoir beaucoup d'enfants, une ribambelle d'enfants, pour les entendre rire, les voir grandir et les aimer de tout mon cœur.

Arthur retourna alors voir le géant et lui dit ;
- Ça y est ! J'ai trouvé la réponse
- Vas-y ! Je t'écoute. 
- Le plus ardent désir d'une femme est d'avoir des enfants.
- Non. Ce n'est pas la bonne réponse, réfuta le géant vert. 

Le souverain, dépité, reprit son chemin vers Camelot et alla voir sa demi-sœur, la fée Morgane
- Dis-moi, ma chère sœur. Quel est ton plus ardent désir ? 
- La toute puissance, évidemment, lui répondit-elle.

Arthur retourna voir le géant et lui dit :
- Ça y est ! J'ai trouvé la réponse
- Vas-y ! Je t'écoute. 
- Le plus ardent désir d'une femme est d'obtenir la toute puissance
- Non. Ce n'est pas la bonne réponse, réfuta le géant vert. 

Et le roi Arthur, pendant toute une année, interrogea toutes les femmes de son royaume, en leur posant la même question. Mais à chaque fois qu'il rapportait la réponse au géant vert, celui-ci lui disait, immanquablement
- Non.Ce n'est pas la bonne réponse.

Alors, au jour dit, toute la cour, bien au courant du défi que le roi n'avait pas réussi à relever, s'était rassemblée dans la cour principale. Tous pleuraient à chaudes larmes. Les embrassades et les étreintes furent longues et humides. Le roi quitta Camelot, digne et simplement vêtu d'une tunique.

En chemin, il rencontra Egèrne, sorcière bien connue du royaume : on priait à chaque sortie pour ne pas la rencontrer. Elle était hideuse, puante et désagréable. Elle possédait, notamment, un nez tellement long et crochu qu'il lui rentrait dans la bouche. La voyant au loin, Arthur tenta de faire un détour, mais Egèrne lui fit signe de s'approcher.
- Bonjour Arthur. 
Le roi fut obligé de se pincer le nez, tellement l'haleine fétide de la sorcière empestait. 
- Bonjour, fit le souverain nasillard
- Je suis au courant, tu sais, de ton défi, et, moi, je connais la réponse, ricana la vilaine Egèrne
- Tu connais la réponse ? Mais donne-la moi vite ! C'est une question de vie ou de mort.
- Ah non, non, non. Je ne donne rien sans rien, moi. Contre la réponse, je souhaite épouser l'un de tes chevaliers, et celui que je préfère est le chevalier Gauvain, le champion des demoiselles en détresse. 
- Ah ! Oui ! Effectivement ! Pour toi,cela me semble adapté, fit le roi amusé
- Tu te moques de moi ? répondit la sorcière agacée
- Non, non, non. Je pensais juste à Gauvain.
Arthur hésitait bien sûr. Il se voyait annoncer la mauvaise nouvelle à Gauvain....Mais il connaissait aussi Gauvain et son dévouement pour son roi. Il lui trouverait d'autres avantages pour contre balancer ce sacrifice.
- D'accord. Tu épouseras Gauvain. Donne-moi maintenant la réponse. 

La sorcière fit signe à Arthur de se pencher vers elle, ce qu'il fit avec grand dégoût. La sorcière lui susurra alors la réponse à l'oreille. 

Le roi courut rejoindre le géant vert et lui dit ce que lui avait fait découvrir Egèrne. Le géant lui dit alors
- C'était bien la bonne réponse. La sorcière t'a sauvé la vie. N'oublie pas ta promesse. Va maintenant mais si je te reprends à tenter de tuer mes animaux magiques, tu n'auras pas d'énigme à résoudre.

Le roi guilleret, retourna vers Camelot en sautillant. Les fêtes pour son retour durèrent sept jours et sept nuits et au septième jour, les noces entre Gouvain et Egèrne eurent lieu.
 
A la fin de la soirée, Gouvain savait ce qui l'attendait. Il dut porter sa laide dans sa chambre pour la nuit de noces qu'il imaginait effrayante. Il déposa la sorcière puante sur son lit retourna fermer la porte et se retourna.

A sa grande surprise, la sorcière s'était transformée en une princesse d'une beauté inimaginable, la taille fine, de longs cheveux bruns éparpillés sur la couche blanche, des yeux violets d'un éclat de pierre précieuse.

- Eh oui, mon valeureux chevalier. Tu viens de découvrir mon sort. Je ne peux être belle qu'une partie de la journée seulement. Le reste du temps, je suis la sorcière que tu as pris dans tes bras. Alors, j'ai une question. Que préfères-tu ? Que je sois belle le jour et laide la nuit ou bien l'inverse ?

Quel affreux dilemme pour Gouvain ! Il tourna et retourna la question dans sa tête sans pouvoir se décider.S'il choisissait la première option, il pourrait se pavaner comme un coq avec à son bras l'une des plus belles princesses du royaume mais ses nuits risquaient d'être difficiles. S'il choisissait la deuxième option, il passerait assurément des nuits de rêve mais devrait supporter les sarcasmes de tous les sujets de Camelot.

Alors, au bout de quelques minutes, il dit à Egèrne ;
- Ecoute, je ne sais pas. Fais-donc comme tu veux !

Un éclair blanc éclata alors dans la chambre et Egèrne fut debout en un instant, le visage radieux et embrassa Gouvain. 
- Tu viens de me libérer de mon sort. Merci, merci mille fois Gouvain. 
- Mais, comment ? Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je dit ? 
- Et bien. Tu te souviens de la question du géant vert ?
- Oui bien sûr. Quel est le plus ardent désir d'une femme ?
- Et bien, la réponse est "Avoir le choix". Mon sort était de réaliser le désir le plus ardent pour une femme et tu l'as réalisé. Merci. 





dimanche 30 juin 2013

Peut-on se fier à son intuition ?

Un bel article sur l'intuition dans le magazine  Sciences Humaines
Extraits

Qu’est-ce que 
le flair de l’expert ?


« Regarde, un épervier ! » Avec l’expérience, l’ornithologue sait identifier d’un coup d’œil un oiseau en vol. Si vous l’interrogez pour savoir comme il peut l’identifier aussi vite sans le confondre avec une buse, il ne saura pas forcément vous l’expliquer. À force d’observer et comparer, les experts finissent par voir les choses d’un premier regard. En ornithologie, cette capacité d’identification rapide s’appelle le « jizz », terme dont on connaît mal l’origine (4).

Le jizz peut s’appliquer à bien d’autres domaines d’expertise : celui de l’antiquaire à qui il suffit de quelques secondes pour reconnaître l’origine d’un objet, celui du médecin pour identifier une maladie…

Deux types d’explication s’opposent pour rendre compte de l’intuition de l’expert. Parfois, on lit qu’il s’agit d’une « vision globale » acquise au fil de l’expérience, parfois qu’il s’agit d’une capacité de voir des détails infimes. En réalité, les deux explications ne s’opposent pas.

Car reconnaître une forme globale est également ce qui permet de discerner rapidement le « détail qui cloche »… Nous faisons tous cette expérience dans le domaine courant : la reconnaissance des visages. Pour identifier mon collègue de bureau, une vision globale suffit. Mais si quelque chose cloche par rapport à d’habitude – le timbre de la voix qui changé, les yeux cernés, une nouvelle coupe de cheveux –, aussitôt votre regard est en alerte. Il arrive parfois que quelque chose ait changé sans qu’on le voie : de nouvelles lunettes par exemple.

On voit bien que dans le cas du coup d’œil de l’expert, perception globale et sens du détail ne sont pas deux fa­cultés distinctes mais peut-être la même chose.


dimanche 9 juin 2013

Marcher a un pouvoir réel. Marcher est ce qui a fait de nous des humains

William Ury, auteur de "Getting to Yes" (Comment réussir une négociation) nous offre un moyen élégant, simple (mais pas facile) d'arriver à un accord même dans les situations les plus difficiles -- du conflit familial à, peut-être, le Moyen Orient.

Le thème de la négociation difficile me rappelle une de mes histoires préférées du Moyen-Orient, celle d'un homme qui a laissé à ses trois fils, 17 chameaux. Et au premier fils, il a laissé la moitié des chameaux; et au second fils, il a laissé un tiers des chameaux; et au plus jeune fils, il a laissé un neuvième des chameaux. Les trois fils sont entrés en négociation. 17 ne se divise pas par deux. ça ne se divise pas par trois. ça ne se divise pas par neuf. Les caractères des frères ont commencé à se tendre. Finalement, désespérés, ils sont allés consulter une vieille sage. La vieille sage a réfléchi longuement à leur problème,et finalement elle est revenue et a dit, "Bien, je ne sais pas si je peux vous aider, mais au moins, si vous voulez, vous pouvez avoir mon chameau." Dès lors, ils avait donc 18 chameaux. Le premier fils a pris sa moitié -- la moitié de 18 ça fait 9. Le second fils a pris son tiers -- un tiers de 18 ça fait 6. Le plus jeune fils a pris son neuvième -- un neuvième de 18 ça fait 2. Vous arrivez à 17. Il leur restait un chameau en trop. Ils le rendirent à la vielle femme sage.


Maintenant je vais vous emmener un moment dans ce qui est largement considéré comme le conflit le plus difficile, ou le plus impossible, c'est le Moyen Orient. La question est : où est le troisième côté là-bas ? Comment pouvons-nous aller au balcon ? Alors je ne prétends pas avoir la réponse au conflit du Moyen Orient, mais je pense que j'ai un premier pas,littéralement un premier pas, quelque chose que n'importe lequel d'entre nous pourrait faire en tant que troisième côtés. Je vais d'abord vous poser une question. Combien d'entre vousdans les dernières années se sont un jour fait du souci au sujet du Moyen Orient et se sont demandés ce que l'on pourrait faire ? Juste par curiosité, combien d'entre vous ? Ok, donc la grande majorité d'entre nous. Et ici, c'est si loin. Pourquoi portons-nous autant d'attention à ce conflit ? Est-ce le nombre de morts? Il y a cent fois plus de morts dans un conflit en Afrique qu'au Moyen-Orient. Non, c'est à cause de l'histoire, parce que nous nous sentons personnellement impliqués dans cette histoire. Que nous soyons Chrétiens, Musulmans ou Juifs, religieux ou non, nous nous sentons personnellement partie prenante de ce conflit.
Alors en tant qu'anthropologues, nous savons que chaque culture a une histoire originelle.Quelle est l'histoire originelle du Moyen-Orient ? En une phrase, c'est : Il y a 4 000 ans, un homme et sa famille ont traversé le Moyen-Orient, et le monde n'a plus jamais été le même.Cet homme, bien sûr, c'était Abraham. Et ce qu'il défendait c'était l'unité, l'unité de la famille. Il est notre père à tous. Mais ce n'est pas seulement ce qu'il défendait, c'est ce que son message était. Son message fondamental était aussi l'unité, le caractère interconnecté de tout cela, et l'unité de tout. Et sa valeur essentielle était le respect, c'était la gentillesse envers les étrangers. Il est connu pour ça, son hospitalité. Alors en ce sens, il est un troisième côté symbolique du Moyen-Orient. Il est celui qui nous rappelle que nous faisons tous partie d'un plus grand tout. Alors comment vous -- alors réfléchissez un peu à ça un moment.
Alors qu'est-ce que cela donnerait si vous preniez l'histoire d'Abraham, qui est une histoire de troisième côté, et si jamais c'était -- parce qu'Abraham défend l'hospitalité -- si cela pouvait être un antidote au terrorisme ? Si cela pouvait être un vaccin contre l'intolérance religieuse ? Comment feriez-vous pour donner vie à cette histoire ? Maintenant il ne suffit pas de simplement raconter une histoire -- c'est puissant -- mais les gens ont besoin d'expérimenter l'histoire. Ils ont besoin de pouvoir vivre l'histoire. Comment feriez-vous ça ?Et c'était comme ça que j'imaginais que vous alliez le faire. Et c'est ce qui nous amène au premier pas ici. Parce que le moyen simple de faire ça c'est d'aller faire un tour. Vous allez faire un tour sur les traces d'Abraham. Vous marchez dans ses traces. Car marcher a un pouvoir réel. Vous savez, comme anthropologue, je peux vous dire que marcher est ce qui a fait de nous des humains. C'est amusant, quand on marche, on marche côte à côte dans la même direction. Maintenant si je venais vers vous face à face et que je venais aussi près de vous que ça, vous vous sentiriez menacé. Mais si je marche épaule contre épaule, même jusqu'à avoir les épaules en contact cela ne pose pas de problème. Qui se dispute en marchant ? C'est pourquoi dans les négociations, souvent, quand ça se complique, les gens vont marcher dans les bois.
Alors j'ai eu l'idée d'inspirer un chemin, une route -- pensez à la route de la soie, le sentier des Appalaches qui suit les traces d'Abraham. Les gens ont dit "C'est insensé. On ne peut pas faire ça. On ne peut pas retracer les pas d'Abraham. C'est trop dangereux. Il faut traverser toutes ces frontières. ça passe par 10 pays différents du Moyen-Orient parce que ça les réunit tous." Et donc nous avons étudié cette idée à Harvard. Nous avons fait notre audit de faisabilité. Et ensuite il y a quelques années, un groupe parmi nous environ 25 d'entre nous de près de 10 pays différents, ont décidé de voir si nous pouvions marcher dans les pas d'Abraham, en partant de son lieu de naissance dans la cité d'Urfa dans le sud de la Turquie, en Mésopotamie du Nord. Et ensuite nous avons pris le bus et avons fait plusieurs marches et sommes allés à Harran, où, selon la Bible, il a commencé son voyage. Ensuite nous avons traversé la frontière pour entrer en Syrie, sommes allés à Aleppo, qui est en fait nommée d'après le nom d'Abraham. Nous sommes allés à Damas,qui a une longue histoire liée à Abraham. Nous sommes ensuite allés en Jordanie du Nord,à Jérusalem, qui a tout à voir avec Abraham, à Bethléem, et finalement à l'endroit où il a été enterré à Hébron. Donc littéralement nous sommes allées du ventre maternel à la tombe.Nous avons montré que c'était faisable. C'était un voyage incroyable.
Je vais vous poser une question. Combien d'entre vous ont fait l'expérience d'être dans un quartier étranger, ou un pays étranger, et un étranger complet, un étranger parfait, vient à vous et vous témoigne de la gentillesse, vous invite, peut-être, chez lui, vous offre à boire,vous offre du café, vous offre un repas ? Combien d'entre vous ont déjà vécu cette expérience ? C'est l'essence du chemin d'Abraham. Mais c'est ce que vous découvrez si vous allez dans ces villages du Moyen Orient où vous vous attendez à l'hostilité, et vous recevez l'hospitalité la plus incroyable, en lien parfait avec Abraham. "Au nom du père Abraham, laissez-moi vous offrir à manger." Donc ce que nous avons découvert c'est qu'Abraham n'est pas seulement un personnage de livre pour ces gens, il est vivant, c'est une présence vivante.
Et pour abréger, ces dernières années, des milliers de gens ont commencé à marcher sur des portions du chemin d'Abraham au Moyen-Orient, et à profiter de l'hospitalité des gens de là-bas. Ils ont commencé à marcher en Israel et en Palestine, en Jordanie, en Turquie, en Syrie. C'est une expérience incroyable. Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux -- plus de femmes que d'hommes, en fait, chose intéressante. Pour ceux qui ne peuvent pas marcher, qui ne peuvent pas se rendre sur place actuellement, les gens ont commencé à organiser des marches dans les villes, dans leurs propres communautés. A Cincinnati, par exemple, qui a organisé une marche d'une église à une mosquée puis à une synagogue et ils ont tous pris ensemble un repas Abrahamique. C'était le jour du chemin d'Abraham. A Sao Paulo, Brésil, c'est devenu un événement annuel pour des milliers de gens qui courent sur un chemin d'Abraham virtuel, qui unit différentes communautés. Les médias adorent ça, vraiment ils en sont fous. Ils y accordent beaucoup d'attention parce que c'est visuel, et ça diffuse l'idée l'idée de l'hospitalité Abrahamique de la gentillesse envers les étrangers. Et il y a à peine deux semaines, il y a eu une histoire à la radio sur le sujet. Le mois dernier, il y avait un article dans The Guardian, dans le Manchester Guardian, sur le sujet -- deux pleines pages. Et ils ont cité un villageois qui a dit "Cette marche nous connecte au monde." Il a dit que c'était comme une lumière allumée dans nos vies. Cela nous apporte la paix. C'est donc de cela qu'il s'agit.